Mon village

Synopsis

Cette autobiographie à peine romancée d’un jeune paysan, devenu facteur-receveur des Postes par la suite, nous fait découvrir dans la campagne bourbonnaise, autour de 1900, la misère généralisée des petits paysans d’alors. L’usage de nombreux mots patois (expliqués) ajoute une note supplémentaire à l’impression de vérité véhiculée tout au long par le texte. Mais Philippe Valette (1887-1962) nous apporte dans ces pages bien plus qu’une photographie régionaliste : c’est là un tableau détaillé de cette pauvreté et des difficultés, sinon des impossibilités d’en sortir, propre à nous émouvoir et à nous faire réfléchir sur notre époque aux différences sociales de plus en plus marquées. Les regards portés sur les gens, les modes de vie, la nature, les animaux, les jeux, les rituels sociaux ou religieux, l’apprentissage et la connaissance des travaux, y abondent, donnant au récit, ici et là, un caractère quasiment ethnographique. La vivacité de l’écriture nous le fait comprendre comme s’il était vécu au présent, dans l’instant où nous le lisons, par l’enfant que fut l’auteur. Tout cela rattache son livre à la tradition des romans de l’enfance populaire, tels ceux de Louis Pergaud, Léon Frapié, Alfred Machard, Henry Poulaille, Louis Nazzi, Jehan Rictus, Jules Renard et bien d’autres écrivains connus ou oubliés, ainsi qu’il le fut lui-même…

Lexique bourbonnais-français en fin d’ouvrage.