Maisons de paysans : Mémoires de la Corrèze

Synopsis

« Maisons de paysans, maisons de modestie et de mémoires », écrit Jean-Pierre Lacombe. Et comme il a raison ! Il suffit en effet d’ouvrir cet ouvrage tant attendu pour découvrir que, bien plus que la description méticuleuse d’un habitat, il recèle l’âme d’un pays, sa mémoire, son histoire, sa géographie…

Des maisons ? Tout commence ici à l’aube des temps, dans les grottes de Noailles, les cabanes du néolithique, les plus humbles abris. Mais déjà les hommes sont bâtisseurs. Ils taillent la pierre et l’appareillent. Plus tard, avec une belle ingéniosité, ils édifient avec la même patience « fermes médiévales » et granges ovalaires, agencent en un subtil équilibre dont l’œil s’amourache, chaînages d’angles, charpentes à courbes, linteaux, arcs et absides. Oui, nous sommes bien ici, dans cette Corrèze aux multiples versants, sur une terre de bâtisseurs.

Confident des pierres, l’auteur connaît de ces maisons les moindres recoins. Il prend les meubles à témoin, un banc de pierre, le lit clos, le râtelier des tourtes et la pendule comtoise, interroge les nœuds du bois d’une charpente, caresse d’une main complice l’ardoise et la tuile, la lause et le chaume. Qu’il mette dans le cantou – « cette sorte d’autel à domicile » – une brassée de bois sec et la magie des lieux soudain se réveille.

Ce livre, vous l’avez compris, ne nous raconte pas seulement la pierre des maisons de paysans, la grange et le puits, l’étable et le séchoir. Il nous dit les femmes et les hommes qui les ont habitées, leurs gestes patients et quotidiens, les saisons de leurs vies. Il est ainsi un livre de mémoire, un fervent hommage au « cortège d’ombres et de présences qui s’effacent aujourd’hui sur une terre sans âge ».