Lettres d’un jeune poilu (1916-1919) : Un réfugié en 1936 / Lemouzi N°214-215

Synopsis

Georges Gaudy (1895-1987) : un combattant des deux Guerres mondiales
Georges Gaudy (1895-1987) s’engage en septembre 1915, devançant l’appel de sa classe, pour venger la mort de son oncle et parrain Jean Matthieu Gaudy (mon grand-père), tombé en septembre 1914 à la ferme de Maison-Rouge. Pendant toute la durée du conflit, il va écrire, presque quotidiennement, à sa famille, son père, sa grand-mère Detré et sa sœur Anne Marie. Les lettres de ce recueil sont celles qui sont restées dans les archives de la famille. Elles ont été écrites au crayon ou à l’encre et à la plume, soit dans les abris des tranchées, soit au repos ou en réserve dans une maison ou une grange.
Même si certaines trahissent la fatigue ou le découragement, on y sent la camaraderie entre soldats, en particulier au sein d’une même section ou d’une même compagnie et l’attachement au régiment et à ses chefs. Des descriptions de la vie quotidienne du “poilu”, avec des dialogues vivants, quelquefois un peu crus, parsèment de façon amusante ces épîtres. Georges y révèle son aptitude à apprécier et à décrire les paysages qui l’entourent. Il montre une curiosité naturelle envers ses voisins, et les alliés qu’il fréquente dès qu’il peut. On remarque son souci de se tenir au courant des nouvelles de la politique nationale et internationale, sur lesquelles il prend des positions très tranchées. La virulence de quelques-unes de ses phrases correspond à la vivacité d’un jeune poilu de 20 ans soumis à des épreuves particulièrement difficiles. Il faut noter son amour de sa famille, son souci des études et de l’avenir de sa sœur Anne Marie, son attachement à son pays natal, le Limousin. Enfin la foi profonde qui l’anime et qui le guidera d’ailleurs toute sa vie est omniprésente dans ses écrits.

Un réfugié en 1936, nouvelle parue en 1938, rappelle et stigmatise la montée du nazisme et analyse ses répercussions dans l’esprit d’un Allemand moyen, de surcroît catholique.

Bonne lecture.

Général François Gaudy